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ASTRONAUTIQUE
30 août 2005


A mi-2005

  • Plus de 9 000 objets de plus de 10 cm sont en orbite autour de la Terre.
  • Environ 200 000 ont entre 1 cm et 10 cm.
  • Plus de 35 millions ont entre 1 mm et 1 cm...


La répartition des objets de plus de 20 cm évaluée par le CNES :

  • 6% de satellites opérationnels.
  • 22% de satellites "à la retraite".
  • 17% d'étages supérieurs de fusées.
  • 55 % de débris


- En Europe, l'ESA (Agence Spatiale Européenne) est équipée, pour le suivi de ces objets, d'un télescope de 1 m de diamètre à Ténériffe (Canaries).

- Des radars en Grande Bretagne et en Italie se chargent de la surveillance.

- En France, c'est l'armée qui s'y colle....

La vitesse d'impact de deux objets qui se croisent peut atteindre 14 km/s. Même un corps de très faible masse peut ainsi produire des dégâts très importants.

 


LES DEBRIS SPATIAUX

Depuis 1957, date du lancement du premier satellite artificiel, la conquête spatiale à laissé ses poubelles dans l'espace : dernier étages de lanceurs, satellites à la retraite, débris dus à des explosions d'engins anciens, débris dus à l'usure, etc...
Tout ces objets, même tout petits, sont des dangers pour les satellites en activité ainsi que pour les vols habités. Le micro-satellite français Cerise a vu par exemple son mat de stabilisation coupé en 1996 par un des plus de 700 gros débris créés lors de l'explosion en 1986 d'un 3ème étage d'Ariane ayant servi au lancement de Spot 1...

Impact bille
Image : Dominique Lamiable
Monsieur Flury, de l'ESA, a montré lors d'une conférence au CNES (Paris) en 2002, le résultat de l'impact d'une bille de 1,2 cm de diamètre et d'une masse de 1,7 grammes à 6,8 km/s sur un bloc en aluminium de 18 cm d'épaisseur. Un splendide cratère de 9 cm de diamètre et de 5,3 cm de profondeur a été créé...

La température à l'impact a dépassé les 6000 K.

A droite , l'état d'un panneau solaire de Hubble après quelques années dans l'espace circumterrestre.
Logiquement, les débris se situent principalement sur les orbites les plus utilisées. De nouvelles règles s'établissent donc petit à petit pour que tout nouvel engin spatial voit sa fin de vie soit précipitée dans l'atmosphère terrestre pour sa désintégration, soit remisée sur une orbite cercueil beaucoup plu élevée.
impact sur panneau solaire.
Image : NASA / ESA

Image : NASA

Voici, à gauche, ce que donnent sur les hublots de la navette américaine les impacts de simples débris de peinture!

La plupart des blindages des engins spatiaux sont étudiés au mieux pour résister à des chocs dus à des objets (naturels comme des météorites ou artificiels comme les débris dont nous parlons) ne dépassant pas 1 cm. Au delà de cette dimension la paroi est trouée et les conséquence extrêmement graves.

Les objets artificiel de plus de 10 cm sont répertoriés depuis le sol et des manoeuvres d'évitement pratiquées pour limiter les risques. Spot 2, en juillet 1997, a été déplacé afin d'éviter un débris de lanceur Thor-Agena.

Statistiquement aujourd'hui on évalue à une "malchance" sur 10 000 la perte d'un satellite par collision.

La première conférence européenne sur les débris spatiaux s'est déroulée en 1993. Puis 1997 et 2001, la dernière en date s'étant déroulée à Darmstadt (Allemagne) du 18 au 20 avril derniers.
En Novembre 2002, l'Académie Nationale de l'Air et de l'Espace a également organisé un Colloque International à Toulouse en partenariat avec l'ONU (UN/OOSA), l'ESA et le CNES.

L'urgence est aujourd'hui à des accords réellement internationaux, faute de quoi des orbites telles que celle des satellites géosynchrone risquent de devenir impraticables.


Et pour les astronomes ?

Les satellites et gros débris, éclairés par le Soleil, laissent des traces sur les images réalisées à longue pose.
Les astronomes voient donc une nouvelle pollution s'ajouter à la pollution lumineuse au sol (villes, routes éclairées) et à la pollution radio.


Les moyens d'action :

  • La passivation des étages propulsifs en orbite (dépressurisation des réservoirs)
  • Leur durée de vie en orbite limitée à 25 ans (ensuite ils doivent avoir effectué leur rentrée atmosphérique).
  • La désorbitation ou la mise sur orbite poubelle élevée, des satellites hors d'usage.
  • L'utilisation de matériaux , peintures et revêtements plus résistants au milieu spatial (U.V., particules chargées, microparticules,...).

 

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