Abreuve ta Science - Mot-clé - Féminisme2024-03-28T14:22:18+00:00Dominique Lamiableurn:md5:830dbcd181825c3c27273db659bf9a9bDotclearLouise Dupinurn:md5:a3b50c41f48c053cf30ad6ddf8b368b22022-08-29T10:33:00+01:002022-08-29T10:33:00+01:00dominique Lamiableoh ! un livre de société18ème siècleFéminismehistoiresociété <p class="western">« <i>défendre l’égalité des sexes en 1750</i> », de Frédéric Marty. <b>Éditions Classiques Garnier</b>, collection l’Europe des Lumières, mars 2021. Pages : 341. Prix : 39 euros.</p>
<p class="western">A la fois savante et littéraire, et même si elle n’est pas la première féministe de l’histoire, elle avance des analyses qui restent valables aujourd’hui ! Toujours à la fois « en avance » et « dans » son époque, elle prône une stricte égalité entre les hommes et les femmes. Contrairement à elle, jusqu’au 18ème siècle compris, la majorité des personnes défendant la cause des femmes prône au contraire leur supériorité sur les hommes. Elle a eu quelques années Jean-Jacques Rousseau comme secrétaire (à sa demande il lui cherchait de la documentation historique sur la condition des femmes et sur les systèmes politiques d’autrefois, et il écrivait ensuite sous sa dictée) mais elle s’est finalement opposée à lui à cause de textes anti-féministes. Frédéric Marty indique qu’elle écrit à Rousseau «<i> Il n’y a que vos opinions sur les femmes que je ne vous pardonne pas et sur lesquelles vous m’avez vue en fureur dans vos ouvrages. </i>».</p>
<p class="western">Elle adhère à la théorie de « <i>l’état de nature</i> » et considère que liberté, égalité et indépendance sont des droits naturels. Et donc la dépendance des femmes aux hommes est une forme d’esclavage. Or elle est largement opposée à l’esclavage, bien que son père y ait participé autrefois. Elle s’oppose à Montesquieu sur l’influence de l’homosexualité, sur la polygamie, sur le rôle du climat sur les sociétés. Concernant la reproduction humaine, contre de nombreux médecins de l’époque, elle considère que l’homme n’y a pas plus de part que la femme. Elle estime que l’éducation joue un rôle cardinal dans les mœurs et les idées, et qu’elle doit être au centre de l’engagement de tous.</p>
<p class="western">Personne complexe et « laïque », elle lutte contre les préjugés, elle traite aussi de politique, mais reste élitiste et fidèle à la monarchie tout en reconnaissant des qualités à la république. Contrairement à l’usage, elle signe les actes officiels « Louise Fontaine Dupin », son nom de famille figurant avant celui de son mari.</p>
<p class="western">Quel dommage qu’une mauvaise relecture ait laissé plein de coquilles qui finissent par être énervantes ! Par exemple page 84 « <i>[…] 1776, deux avant la mort de Rousseau</i> » (deux ANS), ou page 301 « <i>Et cela plus de deux cinquante ans après son éclosion</i> » (deux CENT cinquante ans), etc.</p>
<p class="western"><font color="#c9211e"><i><b>Un excellent livre pour qui s’intéresse à l’histoire et au féminisme. Mais il faut bien garder à l’esprit, avant de juger certaines de ses prises de position, que Louise Dupin vivait au 18ème siècle, pas à notre époque ! </b></i></font></p>
<p class="western"><br />
</p>http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2022/08/29/Louise-Dupin#comment-formhttp://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?feed/atom/comments/1248Et l'évolution créa la femmeurn:md5:add02120a16bb2bf06fa4673af33c7f72020-11-21T08:49:00+00:002020-11-23T08:57:54+00:00dominique Lamiableoh ! un livre de sociétéanthropologieFéminismeévolution <p style="margin-bottom: 0cm"><em><strong>De Pascal Picq, Editions Odile Jacob, octobre 2020. Pages : 456. Prix : 22,90 euros.</strong></em></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Dans un ouvrage précédent (« Nouvelle histoire de l'homme »), Pascal Picq notait que « <i>l'évolution de l'Homme (avec un grand H) reste une évolution de l'homme (avec un petit h) tant qu'elle ignore celle des femmes </i>». Ici, l'auteur s'interroge sur la violence dans nos sociétés, et principalement celle dirigée contre les femmes. Problème de culture ? De gènes ? Un mixte d'influences diverses dont celle de l'environnement ? Quel est le rôle de la biologie et de l'évolution ?</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Le comportement des primates et des grands singes actuels peut-il nous donner des informations sur celui des anciennes cultures plus proches de nos origines, Australopithèques, Neandertal, homo erectus, …, sapiens ? (c'est l'objet des premiers chapitres).</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">La coercition sexuelle est examinée en détail sous toutes ses formes, qu'elle soit directe ou induite, et les stéréotypes habituels issus des 19e et 20e siècles sont balayés par des études plus scientifiques, de même que les biais courants basés sur des comparaisons avec l'époque actuelle. Ainsi il y a encore peu de temps, il était courant de voir nos ancêtres lointains établis en copie conforme des actuels « peuples autochtones » (appelés aussi souvent « premiers ») pourtant aux mœurs très divers, avec une vision à la fois de « barbares » ou de « sauvages » et parfois, au contraire très idéalisés (le "bon sauvage"). Mais l'auteur indique : « <i>En ce qui concerne les violences et les conflits, ; les sociétés traditionnelles présentent, en moyenne, des niveaux de violence comparables à ceux des chimpanzés et de nos sociétés actuelles.</i> » (attention, j'insiste bien, en aucune façon, les peuples premier ne sont assimilés par l'auteur à des chimpanzés ! Il s'agit de comparer des violences). D'autre part, les diversités d'autrefois n'étaient probablement pas identiques à celles que l'on trouve aujourd'hui sur Terre, et tenter des analogies avec aujourd'hui pose de nombreux problèmes entre autre parce que les transitions sont rarement linéaires « <i>Comme dans l'évolution, il y a des parallélismes, des diversités, des convergences, des disparitions, des régressions.</i> »</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Au final, les premières sociétés de sapiens ressemblaient-elles à celles, machistes, des Chimpanzés/et comparables à la vision de Hobbes, ou féministes des Bonobos/et comparables à la vision de Rousseau ? En réalité Pascal Picq précise que ce ne sont que les deux bornes extrêmes de nombreux possibles. Pourra-t-on en savoir plus ? Ce n'est pas certain car «<i> Les violences physiques et les massacres laissent plus de traces que les mœurs égalitaires et pacifiques</i>. », et donc risquent de sembler majoritaires (mais peut-être faussement...).</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><font color="#800000"><i><b>Aussi intéressant que dense ! Un livre qui permet d'échapper aux stéréotypes anciens qui perdurent hélas aujourd'hui encore souvent dans le grand public, et même parfois chez certains chercheurs... Un livre pour aborder l'évolution de l'être humain dans lequel la femme n'est plus ni oubliée ni dévalorisée.</b></i></font></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"> </p>http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2020/11/21/Et-l-%C3%A9volution-cr%C3%A9a-la-femme#comment-formhttp://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?feed/atom/comments/1042La révolution du fémininurn:md5:454a8d7e15e99bfc104234ee95a0b0452020-07-23T09:49:00+01:002020-07-25T15:37:47+01:00dominique Lamiableoh ! un livre de sociétéFéminismehistoirephilosophieSociété <p>De Camille Froideveaux-Metterie, Editions folio/essais, mars 2020 avec une préface inédite (1ère édition 2015). Pages : 513. Prix : 9,70 euros.</p>
<p id="media-original-image" style="text-align: center;"><a class="modal-image" href="http://abreuvetascience.org/blog/public/2020/aout_2020/la_revolution_du_feminin.jpg"><img alt="" src="http://abreuvetascience.org/blog/public/2020/aout_2020/la_revolution_du_feminin.jpg?2706028166923155837" /></a></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">L'auteure nous montre l'évolution chaotique, faite d'avancées et de reculs, de la condition des femmes depuis l'antiquité et jusqu'à notre 21ème siècle (époque grecque classique, Rome, chrétienté, révolution française, époque « moderne » etc.).</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">De la fatalité de « l'état de nature » de par sa capacité à « faire naître » jusqu'à la maternité « simple potentialité », de la fonction domestique au partage des tâches, de la disponibilité sexuelle à une « féminité » assumée, choisie ou refusée, de la notion de sexe à celle de genre, de l'action, de la variété et de l'évolution des féminismes selon les époques, nous constatons les changements des regards et des mentalités. D'ailleurs Camille Froidevaux-Metterie écrit qu'aujourd'hui <font size="3"><span style="font-weight: normal">« </span></font><font size="3"><i><span style="font-weight: normal">D'un côté, les statuts sociaux ont été rendus neutres, les femmes pouvant prétendre les assumer tous ; de l'autre côté, les responsabilités familiales ont été disjointes des attributions sexuées, les pères devenant peu à peu des mères comme les autres.</span></i></font><font size="3"><span style="font-weight: normal"> » Bien sûr, tout n'est pas joué et certaines pratiques demeurent, d'ailleurs dans tous les milieux sociaux et pas seulement dans les milieux les moins cultivés. Mais, constatant un désintérêt du féminisme chez les jeunes femmes dans les années 2000, elle prend suffisamment de recul pour analyser la situation et se poser la question : « </span></font><font size="3"><i><span style="font-weight: normal">Sans vouloir réfléchir à leur propre responsabilité dans ce mouvement de désinvestissement, les féministes stigmatisent ces filles ingrates jouissant de la liberté sexuelle si chèrement conquise et des choix de vie si difficilement rendus possibles. (…) mais il faut aussi repérer ce que les intermittences de l'engagement féministe disent d'une certaine forme d'aveuglement.</span></i></font><font size="3"><span style="font-weight: normal"> » </span></font></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><font size="3"><span style="font-weight: normal">Aujourd'hui, la commune liberté d'être soi fait que « </span></font><font size="3"><i><span style="font-weight: normal">l'individu contemporain doit faire seul cet effort de définir du dedans la représentation qu'il donne de lui à l'extérieur.</span></i></font><font size="3"><span style="font-weight: normal"> », mais « </span></font><font size="3"><i><span style="font-weight: normal">à chaque âge de la vie peut correspondre une expression particulière de soi</span></i></font><font size="3"><span style="font-weight: normal"> » indique l'auteure. Égalité des sexes et émancipation sont vues de manières très différentes selon les féminismes : radicaux, libéraux, « marxistes », universalistes, psychanalytiques...</span></font></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><font size="3"><span style="font-weight: normal">Écrit il y a 5 ans, manquent les derniers avatars du féminisme, issus de «</span></font><font size="3"><i><span style="font-weight: normal"> metoo </span></i></font><font size="3"><span style="font-weight: normal">», ou encore l’afro-féminisme par exemple, mais cela ne gâche en rien l'ouvrage, bien au contraire dans la mesure où un recul est souvent indispensable pour juger de la pertinence de démarches menant parfois (souvent) à des excès !</span></font></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><font color="#800000"><font size="3"><i><b>Cet ouvrage extrêmement sérieux, est très loin des simplismes et des replis communautaristes que l'on retrouve parfois... A lire absolument ! (Note : il s'agit ici d'une étude du monde occidental, pas du monde entier).</b></i></font></font></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"> </p>http://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?post/2020/07/23/La-r%C3%A9volution-du-f%C3%A9minin#comment-formhttp://www.abreuvetascience.org/blog/index.php?feed/atom/comments/1006Magazine H auteururn:md5:90f597b7ed63c8886c1b1d0a9d8624402019-08-01T10:10:00+01:002020-03-05T10:02:10+00:00dominique lamiableoh ! un livre de sociétéFéminisme <p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"><b><i>Université Grenoble Alpes</i></b> (UGA), été 2019.</font></font></p>
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<li><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> Dossier spécial : les femmes et le sport.<br />
En 2015, 45% des femmes sont des sportives "régulières ou occasionnelles". Chez les hommes, ils sont 50%, soit à peine plus.... Par contre, elles sont beaucoup moins nombreuses à être licenciées, sauf dans certains sports. Et cela vient de loin ! Natalia Bazoge indique que dans la seconde moitié du 19ème siècle "<i>L'idéologie largement répandue à l'époque, véhiculée notamment par les médecins, est que le corps des femmes n'est pas adapté à la pratique intensive d'un sport et surtout qu'il doit être préservé pour la maternité</i>"....<br />
Concernant les Jeux Olympiques, dès 1900 les femmes peuvent participer à condition de "<i>respecter la décence et d'éviter tout effort trop violent</i>" (cité par Natalia Bazoge) !!!<br />
Aujourd'hui heureusement, il est clair que d'une manière générale femmes et hommes se valent (les écarts de performance au sein d'un même groupe (femme OU hommes) sont supérieurs à celui entre femmes ET hommes), même si <b>pour certains sports</b> le volume sanguin supérieur chez les hommes, leur masse musculaire plus importante, et au contraire leur masse graisseuse plus faible (différences dues aux hormones) favorisent légèrement les mâles... Pour beaucoup de sports (tir, golfe, fleuret, etc.) la séparation des femmes et des hommes n'est pas justifiée, pourtant aux J.O. par exemple, seule l'équitation est mixte.<br />
Si certains sports sont principalement masculins, c'est essentiellement dû aux stéréotypes qui ont la vie dure, et selon Véronique Reynier, ce processus de masculinisation s'explique "<i>notamment par la mise en avant du risque que représentent ces pratiques</i>" et les hommes seraient naturellement plus casse-coup que les femmes, de plus, la prise de risque serait plus valorisante pour eux ! Aïna Chalabaev précise <i>"Il n'y a pas les femmes victimes d'un côté et les hommes bourreaux de l'autre. Tout le monde participe à la transmission des stéréotypes".</i> Et j'ajouterais : souvent de manière totalement involontaire, en restant persuadé d'y prendre garde.<br />
Côté salaires, la médiatisation du sport joue un rôle capital, or le sport féminin est peu valorisé à la télévision. Quand à la séparation hommes/femmes, elle a parfois mené à exiger.... des tests de féminité ! Voir récemment le cas d'une sportive Sud Africaine considérée trop "masculine" pour les Championnats du monde d'athlétisme de septembre prochain. Géraldine Fabre de conclure que "(...)<i> plus de mixité pourrait être mise en place, dès le plus jeune âge, pour lutter plus efficacement contre les stéréotypes genrés qui s'ancrent très tôt</i>".</font></font><br />
</li>
<li> Un "grand entretien" avec Marlène Jouan sur la GPA.</li>
<li> Un portfolio sur l'expédition 5300 qui a étudié les habitants d'une ville située à 5300 mètres d'altitude au Pérou.</li>
<li> Le portrait d'Etienne Rolland, avec le nanosatellite AMICal Sat, du Centre Spatial Universitaire de Grenoble.<br />
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<font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"><font color="#993333"><b><i>Pour tous.</i></b></font></font></font></li>
</ul>Le nouveau féminismeurn:md5:27526a82a177fedfa7a4ab8af675531c2019-07-01T10:20:00+01:002020-03-05T09:24:51+00:00dominique lamiableoh ! un livre de sociétéFéminismeégalité <p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> "<i>Combats et rêves de l'ère post-Weinstein</i>", de Barbara Polla.<b> Editions Odile Jacob</b>. Mai 2019. Pages : 267. Prix : 21,90 euros.</font></font></p>
<p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> Barbara Polla, dans une note de fin de livre écrit "<i>(...) je préfère donner à penser plutôt que de (tenter de) convaincre, débattre que combattre, suggérer des possibles plutôt que d'asséner des certitudes, et partager mes doutes</i>". Tout en passant en revue (rapidement) un certain nombre de féminismes (universalistes, différentialistes, le néoféminisme, l'écoféminisme, l'afroféminisme, les pro-sexe, les LGBTIQA+, le féminisme d'artistes, le féminisme entrepreneurial, etc.) de manière arbitraire convient-elle puisqu'il existe probablement autant de féminismes que d'individus, elle pose son propre féminisme respectueux de chacune/chacun, les unes avec les uns et non contre "les autres", inspiré de celui de Chimamanda Ngozi Adichie (mais avec quelques différences judicieuses et bien réfléchies). Elle prône ainsi un féminisme ouvert aux autres, tous les autres (elle écrit par exemple "<i>Les hommes féministes ont beaucoup à nous apprendre et désirent apprendre de nous. Échanger avec eux est un régal</i>.") et non recroquevillé sur lui-même, isolé, qui s'autopersuade de "vérités", mélangeant tout (par exemple drague maladroite avec agression ou viol...).<br />
Bien sûr, certains points se discutent (c'est bien ce qui est annoncé d'ailleurs), mais il y a ici une vraie réflexion, et une attitude, une démarche, qui honorent l'auteure et devraient être suivies par le plus grand nombre (quel que soit le sexe et le genre).</font></font></p>
<p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"><font color="#993333"> <i> </i><b><i>Pour tous et toutes, afin de comprendre que les êtres humains ne sont pas là pour se faire la guerre mais pour s'aimer dans la liberté et le respect MUTUEL ! Lecture indispensable, chez soi, en vacances, à la plage, .... </i></b></font></font></font></p>Melting Pommesurn:md5:93a0420b9292fef9b2e6cadbfe2713872019-06-01T10:25:00+01:002020-03-05T09:49:04+00:00dominique lamiableoh ! un livre de sociétéFéminismeHistoire naturelleMathématiquePhysique <p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> "<i>Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau ? Qu'est-ce qu'un nombre ? Le singe est-il le frère de l'homme ? Pourquoi la Terre tourne-t-elle ? Pourquoi le chat ronronne-t-il ?</i>", de Catherine Vidal, Benoît Rittaud, Pascal Picq, Emmanuel Di Folco et François Moutou. <b>Editions Le Pommier</b>, collection "Les Petites Pommes du savoir". Mars 2019. Pages : 319. Prix : 13 euros.</font></font></p>
<p align="left"><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> <font color="#000000"> En 319 pages, 5 interrogations très différentes sont étudiées de manière simple, accessible à tous.<br />
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- Sommes nous garçon ou fille dès la naissance ? Sommes-nous tous et toutes égaux ? Catherine Vidal traite de manière rapide mais assez complète ces questions qui taraudent les humains depuis longtemps. Mettant en opposition les études actuelles avec les croyances d'autrefois, elle nous emmène à la conclusion que "<i>Aborder de front les préjugés essentialistes est indispensable pour combattre les stéréotypes, mener des actions politiques et construire ensemble une culture de l'égalité.</i>"<br />
Deux petites critiques néanmoins : il y a suffisamment d'éléments en faveur de l'égalité femme/homme pour qu'il ne soit pas nécessaire de s'appuyer sur des valeurs contestables...<br />
1) Affirmer comme ici que LES FEMMES ont un salaire de 25% inférieur à celui DES HOMMES c'est partir de moyennes, non représentatives lorsque les variations vont de zéro (il n'y a pas de smic homme et de smic femme) à beaucoup (c'est principalement au niveau des cadres que les différences sont importantes) ! S'occuper des revenus est d'ailleurs beaucoup plus pertinent (et cela concerne de manière défavorable encore plus de femmes, héritage de la société <b><i>du passé</i></b> oblige). Mais comme l'écrit Benoît Rittaud dans l'article sur les nombres : "<i>comme le souligne ironiquement Jacques Maillot (PDG de Nouvelles Frontières), 90% des gens croient une phrase qui contient un pourcentage...</i>"<br />
2) Lorsqu'il s'agit de parler de délinquance sexuelle... (bas de page 43) c'est le mâle qui est visé (stéréotype habituel de notre société actuelle) alors qu'ils est tout de même bien difficile (et sexiste) d'affirmer qu'il n'existe pas aussi des délinquantes sexuelles !</font></font></font></p>
<p align="left"><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> - Avec "Qu'est-ce qu'un nombre ?", Benoît Rittaud nous entraîne dans un monde qui fait souvent peur, l'arithmétique ! Nombres, chiffres, grandeurs, données, pourcentages, ... sont décryptés, avec de nombreux exemples rencontrés tous les jours.</font></font></p>
<p align="left"><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> - Pasqual Picq, revient, lui, sur l'éternelle question : l'homme et le singe sont-ils si différents ? Là aussi, la science actuelle (avec l'étude de l'ADN de nos gènes par exemple) ouvre quelques portes, et nous remet un peu à notre place. Mais, pour pinailler un peu, je préférerais "cousin" à "frère".</font></font></p>
<p align="left"><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> - Pourquoi la Terre tourne-t-elle ? Emmanuel Di Folco nous en fourni toutes les explications. A noter une petite erreur d'impression page 253 : la masse de la Terre n'est bien entendu pas de 6,1024 kg, mais d'environ 6 x 10 puissance 24 kg.</font></font></p>
<p align="left"><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> - et enfin François Moutou nous explique en quoi ronronner est un mode de communication efficace, expression d'un plaisir partagé (au départ entre une chatte et ses chatons). </font></font></p>
<p align="left"><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"><font color="#993333"><b><i> Pour tous.</i><i> Pour parler félin, nous situer dans le règne animal, découvrir le sens des nombres, chiffres et autres, comprendre les mouvements de la Terre et enfin, rassembler hommes et femmes dans un respect mutuel oublié parfois par quelques uns et quelques unes, voilà l'objet de cet intéressant ouvrage.</i></b></font></font></font></p>Histoires de pionnièresurn:md5:0efeffa565930ad297c9b8ad281d98002019-03-01T14:31:00+00:002020-03-05T14:35:50+00:00dominique lamiableoh ! un livre de sociétéFéminismeSociété <p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> Sous la direction de Martine Fournier, de nombreuses contributions d'auteures et d'auteurs. <i><b>Sciences Humaines Editions , </b></i>collection Barbara. Octobre 2018. Pages : 301. Prix : 20 euros.</font></font></p>
<p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"> <font color="#000000"> Compris entre "dictionnaire" et "portraits", avec seulement de 2 à 6 pages (y compris photo ou dessin) pour chacune de la cinquantaine de femmes (de l'antiquité à nos jours) au destin varié (s'y trouvent des déesses, des mystiques, des aventurières, des scientifiques, des femmes de lettres, des révolutionnaires, des mécènes, des artistes, des éducatrices, des philosophes, des sportives, ...), cet ouvrage (intéressant) nous laisse tout de même souvent un peu sur notre faim. Probablement aurait-il mieux valu faire une sélection plus drastique, pour mieux traiter la vie et les objectifs de ces femmes.... ou au contraire faire un livre plus épais car elles sont nombreuses à avoir participé à changer le monde et à n'avoir pas été citées ! Mais comment faire quelque chose qui convienne à tous , et dans des prix raisonnables ?<br />
Des encadrés plus généralistes parsèment l'ouvrage : le droit des femmes en France, l'ascension scolaire des filles, etc.</font></font></font> <br />
Heureusement, il ne s'agit pas ici d'une ode vantant de manière inconditionnelle des femmes forcément merveilleuses, et Martine Fournier écrit en introduction "<i>Ce n'est pas une histoire hagiographique que l'on trouvera ici, ni une sorte de tableau enthousiaste et exhaustif d'une émancipation qui se serait faite à marche forcée. Mais plutôt des récits de vie souvent surprenants, qui montrent en quoi les femmes, dans leur diversité, ont contribué à écrire l'histoire de l'humanité.</i>"</p>
<p><font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif"><font color="#993333"><b><i> Pour tous. Instructif , et, de plus, peut se lire par petits morceaux.... ne pas attendre le 8 mars, Journée Internationale des femmes, pour s'y intéresser !</i><i> Les femmes ont été aussi importantes que les hommes dans l'évolution de nos sociétés, peut-être est-il toujours important de le répéter.</i></b></font></font></font></p>La différence des sexesurn:md5:20211e4532eb6950b9e5445707e82bab2017-03-01T16:00:00+00:002020-03-05T15:03:36+00:00dominique lamiableoh ! un livre de sociétéFéminisme <p><font size="2"><font face="Times New Roman, Times, serif"> "<i>Questions scientifiques, pièges idéologiques</i>", collectif, sous la direction de Nicolas Mathevon et Eliane Viennot.<b> Editions Belin</b>, collection "Essais". Février 2017, 232 pages. Prix : 22 euros.</font></font></p>
<p><font size="2"><font face="Times New Roman, Times, serif"> En ce mois de mars, comment ne pas aborder le problème du genre... Voici un ouvrage <b>scientifique</b> dont l'intérêt est à la fois d'évoquer de nombreux domaines (le cinéma, la biologie du comportement animal, le droit du travail, la littérature française du XVIIe siècle, la biologie de l'appareil génital, les arts du spectacle, la psychologie sociale, la musicologie, l'histoire du sport, les études de la renaissance, et l'éthologie des Primates non humains), mais également de systématiquement réfléchir aux biais idéologiques toujours présents.<br />
Bien des idées reçues sont ainsi secouées, mixant le "masculin" et le "féminin", montrant l'importance du contexte culturel, social et politique qui bloque l'évolution vers une réelle égalité. Il est nécessaire de bien se souvenir, comme conclut Florence Levréro que "<i>On échappe difficilement aux réflexes culturels inculqués subrepticement tout au long de sa propre ontogenèse. On est façonné par son enseignement et par la vision de ceux qui le dispensent</i>."<br />
Etre capable de recul, d'analyse, d'esprit critique (y compris sur soi-même), est finalement le message que nous envoie cet excellent ouvrage. Et nous résumer en nous catégorisant "femme" ou "homme" est tout à fait simpliste !</font></font></p>
<p><font size="2"><font face="Times New Roman, Times, serif"><font color="#993333"><b><i> Pour tous. Ouvrage original par la diversité de son approche et par son étude des biais idéologiques. Excellent !</i></b></font></font></font></p>Nous sommes tous des féministesurn:md5:18c1a71acd4ca35d1b0720458dce17d52016-03-01T17:41:00+00:002020-03-05T16:42:32+00:00dominique lamiableoh ! un livre de sociétéFéminisme <p style="margin-bottom: 0cm"> <font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif">Suivi de la nouvelle "Les marieuses". Par </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><i><b>Chimamanda Ngosi Adichie</b></i></font><font face="Times New Roman, Times, serif">. </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>Editions Gallimard</b></font><font face="Times New Roman, Times, serif">, Folio, mars 2015.<br />
</font><font color="#cc3333"><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>Pour tous </b></font></font><font face="Times New Roman, Times, serif">. 14 pages (+ 16 pages pour la nouvelle).<br />
Prix : 2 euros. </font></font></p>
<p> <font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif">Une fois n'est pas coutume cette chronique ne concerne pas un livre de science mais une conférence sur le féminisme (en version remaniée) donnée en 2012 par Chimamanda Ngozi Adichie vivant aux Etats Unis d'Amérique, mais née au Nigéria.<br />
Voici donc une réflexion autour d'un féminisme réaliste et très loin de certains intégrismes, par une auteure qui se défini avec humour comme une "</font><font face="Times New Roman, Times, serif"><i>Féministe Africaine Heureuse, qui ne déteste pas les hommes, qui aime mettre du brillant à lèvres et des talons hauts pour son plaisir, non pour séduire les hommes</i></font><font face="Times New Roman, Times, serif">".<br />
A partir de ses expériences personnelles, de ses lectures et discussions, elle montre comment les façons d'éduquer filles et garçons ont renforcé les sociétés inégalitaires dans lesquelles nous vivons. Elle en déduit comment </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><i><b>femmes et hommes</b></i></font><font face="Times New Roman, Times, serif"> nous devons régler le problème que pose aujourd'hui la question du genre.<br />
Il y a bien dans ce texte quelques analyses un peu moins pertinentes par exemple lorsqu'elle indique qu'il serait normal que les filles se voient comme des concurrentes "dans le travail ou pour se réaliser", sans qu'il soit expliqué si cette concurrence se traduit de manière positive (je peux faire au moins autant pour m'améliorer) ou négative (je dois être meilleure pour prendre sa place) alors que je suis persuadé au contraire des bienfaits de la coopération et de la solidarité y compris dans le travail ou pour se réaliser, et </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>tous sexes confondus.</b></font><br />
<font face="Times New Roman, Times, serif"> Bien entendu ce n'est pas en 14 pages qu'il est possible de traiter ce sujet de manière approfondi. </font></font></p>
<p> <font size="3"><font face="Times New Roman, Times, serif">Ce texte est suivi par une nouvelle, "Les marieuses", fort agréable à lire.</font></font></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><font color="#993333"> </font><font size="3"><font color="#cc3333"><font face="Times New Roman, Times, serif"><i><b>A consulter absolument.</b></i></font></font><font face="Times New Roman, Times, serif"> </font><font face="Times New Roman, Times, serif"><b>Un ouvrage parfait pour réfléchir au sexisme, qu'il touche les femmes ... ou les hommes</b></font><font face="Times New Roman, Times, serif">. </font></font></p>