Suivi de la nouvelle "Les marieuses". Par Chimamanda Ngosi Adichie. Editions Gallimard, Folio, mars 2015.
     
Pour tous . 14 pages (+ 16 pages pour la nouvelle).
     Prix : 2 euros.

     Une fois n'est pas coutume cette chronique ne concerne pas un livre de science mais une conférence sur le féminisme (en version remaniée) donnée en 2012 par Chimamanda Ngozi Adichie vivant aux Etats Unis d'Amérique, mais née au Nigéria.
     Voici donc une réflexion autour d'un féminisme réaliste et très loin de certains intégrismes, par une auteure qui se défini avec humour comme une "
Féministe Africaine Heureuse, qui ne déteste pas les hommes, qui aime mettre du brillant à lèvres et des talons hauts pour son plaisir, non pour séduire les hommes".
      A partir de ses expériences personnelles, de ses lectures et discussions, elle montre comment les façons d'éduquer filles et garçons ont renforcé les sociétés inégalitaires dans lesquelles nous vivons. Elle en déduit comment
femmes et hommes nous devons régler le problème que pose aujourd'hui la question du genre.
      Il y a bien dans ce texte quelques analyses un peu moins pertinentes par exemple lorsqu'elle indique qu'il serait normal que les filles se voient comme des concurrentes "dans le travail ou pour se réaliser", sans qu'il soit expliqué si cette concurrence se traduit de manière positive (je peux faire au moins autant pour m'améliorer) ou négative (je dois être meilleure pour prendre sa place) alors que je suis persuadé au contraire des bienfaits de la coopération et de la solidarité y compris dans le travail ou pour se réaliser, et
tous sexes confondus.
     Bien entendu ce n'est pas en 14 pages qu'il est possible de traiter ce sujet de manière approfondi.

     Ce texte est suivi par une nouvelle, "Les marieuses", fort agréable à lire.

     A consulter absolument. Un ouvrage parfait pour réfléchir au sexisme, qu'il touche les femmes ... ou les hommes