Image : ESA / XMM-Newton (rayons X); CFHT-LS (optique); XXL survey

L'hypothèse actuellement acceptée est que, à grande échelle, l'Univers a partout les mêmes propriétés, et que depuis son origine son expansion s'est effectuée de la même façon dans toutes les directions. L'étude du fond diffus cosmologique émettant en micro-ondes (appelé aussi "rayonnement fossile") montre seulement des disparités locales très faibles et "tardives", responsables de la formation des galaxies et des amas.

Konstantinos Migkas, sous la direction de Thomas Reiprich (Université de Bonn), et en collaboration avec l'Université de Harward, s'est penché sur le comportement de 800 amas de galaxies, à partir de données obtenues avec les satellites XMM-Newton (ESA), Chandra (NASA) et ROSAT (DARA). Des différences se sont faites jour entre des amas aux propriétés similaires mais qui se sont révélés plus ou moins brillants selon la direction d'observation, laissant présager un éloignement plus ou moins grand, et montrant ainsi possiblement une expansion variable de l'Univers selon l'endroit concerné....

Cette différence d'expansion pourrait être due à l'énergie sombre (dont nous ne connaissons toujours pas grand chose !) censée avoir accéléré l'expansion de l'Univers, et donc peut être de manière inégale ces derniers milliards d'années.

Lancé en juillet 2019, le télescope spatial "Spektr-RG" (Russie / Allemagne), étudie en rayonnements X les structures de l'Univers et son évolution. Il devrait pouvoir confirmer ou infirmer la découverte de Konstantinos Migkas. De même, le satellite de l'ESA "Euclid", qui sera lancé à la mi-2022, pourra remonter dans le temps jusqu'à il y a 10 milliards d'années. Il mesurera l'expansion de l'Univers et l'influence de l'énergie sombre sur celle-ci.