de Katherine Arden. Folio / SF. Février 2020 (première édition américaine 2017, première édition française Denoël 2019 collection "Lunes d'encre"). Fantastique. Pages : 446. Prix : 8,50 euros. Premier tome de la "trilogie d'une nuit d'hiver".

Ce roman est tiré d'un conte de la Russie médiévale (14ème siècle). D'où l'intérêt du glossaire des pages 439 à 443 afin de comprendre la signification de quelques mots russes utilisés ici, ainsi que les noms des "monstres" et "esprits" qui peuplent l'ouvrage (et le pays !).

Nous suivons la vie de Piotr Vladimirovitch, aristocrate vivant dans une pauvre campagne à plusieurs jours de cheval au nord de Moscou, et surtout celle de sa dernière fille, Vassia. Dans cette Russie devenue chrétienne, peu de gens sont encore capables de voir les démons et les esprits de la maison, de la forêt, de la rivière, ... mais Vassia, tout comme sa mère puis sa belle-mère, le peuvent encore.

Vassia va s'efforcer de sauver ce passé qui s'affaibli au point de presque mourir, contre sa belle-mère, dévote acharnée, et Konstantin, un prêtre venu de Moscou.

Au-dessus des Bannik (l'esprit des bains), Bolotnik (démon des marais), Domovoï (protecteur des foyers), Liéchi (esprit des bois), Vazila (protecteur du bétail), Vodianoï (esprit des rivières), etc. règne Morozko, démon (mais au final plutôt gentil) du gel et de la mort, contre son frère, heureusement enchaîné, Medved, l'ours borgne, maître du feu et de l'orage (et là, pour le coup pas gentil du tout !!!!).

Ce premier tome retrace donc la destinée très particulière de Vassia, depuis sa tendre enfance jusqu'à son état de toute jeune femme, traitée comme une sorcière, mais au caractère bien trempé et à la volonté sans faille. Captivant. L'auteure a, de plus, cherché à retranscrire le plus fidèlement possible, et en fonction de nos connaissances actuelles du sujet, le fonctionnement de la société de l'époque, et son âme.

La suite est à lire dans "La fille dans la tour".