Laure Cailloce (CNRS) indique que l'analyse de 4 600 études semble montrer que « (…) les points de basculement sont pratiquement inexistants : les écosystèmes se dégradent en réalité bien avant », alors que l'idée communément admise est qu'il existe « (…) un seuil à ne pas dépasser, au risque de voir se dégrader brutalement l'écosystème concerné, voire d'assister à sa disparition pure et simple ».

Les seuils à ne pas dépasser facilitent en réalité la gestion environnementale par les gouvernements, mais il ne s'agirait pas d'une réalité écologique, la dégradation étant progressive, et impactante dès le début.

Le changement progressif des écosystèmes, mais aussi la diversité de ceux-ci et les multiples interactions, font que les milieux sont impactés profondément, même en dessous des seuils de basculement prédéfinis.