Crédit: NASA / JPL-Caltech / M. Seibert (Carnegie Institution for Science) / K. Équipe Hoadley (Caltech) / GALEX

Le télescope spatial GALEX (Galaxie Evolution Explorer) de 50 cm de diamètre travaillant en UV avait détecté en 2004 une nébuleuse semblant mystérieuse de par ses caractéristiques. Aussi, d'autres télescopes, au sol et dans l'espace, ont pris le relais (le « vieux » 5 mètres du Mont Palomar, les Keck de 10 mètres de Hawaï, le Hobby-Eberly de 9,20 mètres de l'Observatoire Mc Donald, les télescopes spatiaux WISE et Spitzer). De taille similaire aux restes d'une supernovæ, la nébuleuse ne peut en être le résultat puisque l'étoile centrale est active. De plus l'anneau n'émet que des rayonnements UV lointains (dus à la rencontre de molécules d'hydrogène avec des particules du milieu interstellaire).

Des chercheuses et chercheurs (Keri Hoadley, Brian Metger et leurs équipes) ont créé des modèles mathématiques et informatiques qui ont amené à estimer la grande probabilité que ce qui est observé corresponde à la fusion récente (quelques milliers d'années tout de même !) d'une étoile semblable à notre Soleil avec une étoile naine rouge d'environ 100 masses de Jupiter. Deux cônes de débris ont été éjectés, dont un presque en direction de la Terre et l'autre à l'opposé, et c'est la zone où ils se chevauchent , vu de la Terre, qui forme l'anneau bleu central.

Une telle fusion dans notre Galaxie est estimée à une tous les 10 ans, mais les détections sont rares... et jusqu'ici se sont surtout les résultats au bout de quelques millions d'années qui sont observés. D'où tout l'intérêt de la "nébuleuse de l'anneau bleu" qui vient ainsi combler un manque.