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Éphémérides planétaires

- Les planètes à Paris (France) le 19 novembre 2016 :
(Mag = ici, magnitude visuelle apparente = éclat apparent. Une étoile très brillante comme Véga est de Mag = 0. Le Soleil est de Mag = - 26,7. Lorsque Mag = + 6 on considère habituellement que c'est le plus faible objet visible à l'oeil nu dans un ciel noir).

• Mercure, dans la constellation du Serpentaire n'est pas observable.
  Sa distance à la Terre est de 203, 358 835 503 millions de km à 21h (temps universel (5)).
  Mag = - 0,53.
  
• Vénus, dans la constellation du Sagittaire, est observable au coucher du Soleil.
  Distance à la Terre : 159, 701 598 24 millions de km à 21h (temps universel).
  Mag = - 4,09.
• Mars, dans la constellation du Capricorne, est observable en début de soirée.
  Distance à la Terre : 204, 568 091 34 millions de km à 21h (temps universel).
  Mag = 0,54.
• Jupiter, dans la constellation de la Vierge, est observable en fin de nuit.
  Distance à la Terre : 917, 605 537 456 millions de km à 21h (temps universel).
  Mag = - 1,74.
• Saturne, dans la constellation du Serpentaire, n'est pas observable.
  Distance à la Terre : 1642, 091 256 08 millions de km à 21h (temps universel).
  Mag = 1,41.

La Terre est passée au plus près du Soleil (au périhélie) le 02 janvier 2016 à 23h 48 mn 44 sec, heure de Paris à 147, 099 586 259 millions de km.

La Terre est passée au plus loin du Soleil (à l'aphélie) le 04 juillet 2016 à 18 h 24 minutes 11 secondes (heure de Paris). Elle était alors à 152, 103 635 034 millions de km de lui.

Le 19 novembre 2016 elle se rapproche du Soleil et est à 147, 813 094 5 millions de km de lui. Mg = - 26,77.

La Terre passera au plus près du Soleil le 04 janvier 2017 à 15 h 17 min 49 sec (heure de Paris) à 147, 101 082 238 millions de km.

Oh ! un livre .... : les livres du mois.

PEDAGOGIE	"Eduquer à l'incertitude".
Par Daniel Favre. Editions DUNOD. Octobre 2016.      Pour les enseignants et les étudiants principalement. Mais intéressant pour chacun de nous bien qu'il ne s'agisse pas vraiment de "vulgarisation". 238 pages.      Prix : 18,90 euros.
Que voilà une bonne idée ! Pas vraiment neuve, mais bien peu appliquée... L'auteur s'adresse aux enseignants, mais étudiants et parents devraient être intéressés.      La science, c'est l'incertitude. Mais en effet ses représentants l'oublient trop souvent si bien qu'elle devient, parfois, aussi dogmatique que la religion!      Après une brève histoire de la science, sont abordées les grandes questions de toujours, "d'où venons nous ?", "où allons nous ?", "qui suis-je ?", "qu'en est-il de la réalité ?".      A juste titre, l'auteur indique que l'école ne doit pas être le lieu où s'inscrivent les dogmes, mais le lieu où l'on apprend "à grandir par soi-même", à s'interroger sur ce que peut être la "vérité", à adopter une pensée critique et non idéologique.      Mais l'incertitude ne doit pas non plus laisser penser que tout se vaut... il me semble qu'il y a, par exemple, tout de même tout un monde entre une démarche expérimentale suivie d'un raisonnement, et la simple croyance (il est bien difficile de mettre au même niveau les recherches "sérieuses" sur notre cerveau adoptant des méthodes scientifiques, et la croyance en ce que notre cerveau serait en contact avec des univers parallèles sous prétexte qu'un petit nombre d'astrophysicien n'estime pas impossible que ces univers existent....).
Je ne peux que suivre l'avis de ce professeur en sciences de l'éducation, qui a autrefois été neurobiologiste : éduquons à l'incertitude. A lire les yeux fermés (heu, non, non, justement....).
SOCIETE	"Peut-on vivre sans risque ?".
Par Jean-Marc Cavedon. Editions Le Pommier. "Les grandes petites pommes du savoir". Octobre 2016.      Pour tous. 127 pages.      Prix : 7,90 euros.
Ce petit ouvrage, à l'image de ses petits frères, fait un tour rapide du thème abordé sans complexité.      Après avoir défini risque et danger, l'auteur trie ceux-ci en six situations en fonction de leur gravité et de leur probabilité à se produire. Sachant que le "risque zéro" n'existe pas, l'objectif est d'amener ce risque à l'état de "normal" (par l'amélioration des pratiques, des techniques...). Mais jusqu'à quel point est-on près à assumer un risque ou à en payer le prix de la prévention ?      Chacun peut avoir une vision différente d'un risque (parfois par manque de connaissances, d'autres fois à cause de "fantasmes", d'autres fois encore pour des raisons politiques ou idéologiques, ...). Personne n'y échappe, pas même l'auteur ! (par exemple son explication sur les "deux nobles causes" qui se sont affrontées pour le barrage de Sivens, ne me semblent pas avoir été exactement celles indiquées...
Comme habituellement dans cette petite collection pas chère, cet ouvrage est intéressant pour commencer à s'interroger, ici sur le thème important dans notre société d'aujourd'hui : le "risque".
GUIDE ASTRONOMIE	"Guide de l'astronome débutant".
Par Vincent Jean Victor. Editions EYROLLES. Août 2016. 4e édition.      Pour tous. 105 pages.      Prix : 12 euros
Comme son titre l'indique, ce manuel n'est pas destiné à l'amateur expérimenté, mais au nouveau passionné ou futur passionné d'astronomie.      Tous les éléments indispensables pour débuter sont présents ici, depuis quelques principes simples de mécanique céleste jusqu'aux premiers pas en astrophotographie, en passant par le matériel et les objets facilement observables (deux pages pour chacun, joliment illustrées).
Simple et complet, pour se lancer dans le b.a. - ba de l'observation et de la photo astronomique.

ASTRONOMIE :

Des nuages de gaz autour de quasars.

Image : ESO/Borisova et al.

Une équipe internationale dirigée par Elena Borisova de l'Institut de Technologie de la Fédération Suisse (Zurich) a observé 19 quasars (galaxies actives dont le noyau est composé de trous noirs supermassifs) avec l'instrument MUSE installé sur le Very Large Telescope de l'ESO (Observatoire européen situé sur le Paranal, au Chili). Ces très jeunes galaxies (elles ont moins de deux milliards d'année après le Big Bang), contrairement à ce qui était attendu, sont toutes entourées de proches halos de gaz intergalactique, qui plus est relativement "froid" : 10 000 °C tout de même.      Les théories actuelles de formation des galaxies laissaient plutôt penser à des températures proches du million de degrés... aussi de nouvelles hypothèses vont devoir probablement se faire jour.      L'instrument MUSE combine spectrographie et imagerie. Pour chaque pixel de l'image il est capable de mesurer l'intensité de la lumière en fonction de sa longueur d'onde. Son pouvoir de résolution est largement supérieur à tout ce qui se faisait avant. De nouvelles découvertes sont donc attendues.

ASTRONAUTIQUE :

Demi-réussite pour ExoMars.

Image prise le 25 octobre 2016 :
NASA/JPL-Caltech/University of Arizona.

Le vaisseau principal, TGO s'est correctement mis en orbite autour de la planète Mars. Par contre l'atterrisseur Schiaparelli s'est écrasé. La première partie de l'entrée dans l'atmosphère s'est correctement déroulée, mais c'est après que le bouclier thermique et le parachute aient été éjectés que le problème est apparu. Cette opération devait s'effectuer vers 1 kilomètre au dessus de la surface, mais il semblerait qu'elle se soit réalisé en réalité plus haut, et les rétrofusées se sont ainsi probablement coupées trop tôt. Les mesures de la haute atmosphère ont été émises et pourrons être analysées. Le résultat n'est donc pas nul ! Quand à l'orbiteur, les scientifiques en attendent beaucoup, principalement pour la détection de traces de méthane.      Selon une note de l'Agence Spatiale Européenne, Ann-Carine Vandaele (Institut royal d'Aéronomie Spatiale de Belgique) indique : "Sur Terre, le méthane est lié à la vie et donc, comme on a découvert maintenant du méthane sur Mars, la question peut se poser aussi : y-a-t-il de la vie sur Mars ?". Mais d'autres sources de méthane existent : volcanisme, libération du gaz emprisonné dans les glaces.... ce n'est donc qu'au sol que l'on pourra vraiment trancher.      Très peu de temps après l'écrasement de Schiaparelli, c'est l'engin de la NASA "Mars Reconnaissance Orbiter" qui a pu effectuer l'image ci-dessus qui va aider à comprendre ce qui s'est passé.

ASTRONOMIE	ASTRONOMIE
Etoiles filantes (1) : Pour les amateurs des beautés du ciel, voici les essaims à observer ce mois ci :      - les Taurides sud, du 01 octobre au 25 novembre, ont leur maximum le 05 novembre. Leur vitesse est moyenne : 27 km/s, et leur taux horaire zénithal (2) de 5.      L'objet origine est la comète Encke.      - Les Taurides nord, du 01 octobre au 25 novembre, ont leur maximum le 12 novembre. Leur vitesse est moyenne : 29 km/s et leur taux horaire zénithal faible : 5.      L'objet origine est la comète Encke.      - Les Léonides, du 14 au 21 novembre ont leur maximum le 17 novembre. Leur vitesse est élevée : 71 km/s et leur taux horaire est important.      L'objet origine est la comète 55P/Tempel-Tuttle.      - Les alpha-Monocerotides, du 15 au 25 novembre, ont leur maximum le 21 novembre. Leur vitesse est élevée : 65 km/s et leur taux horaire zénithal est variable.      L'objet origine est probablement la comète van Gent-Peltier-Daimaca.      Pour observer correctement les "étoiles filantes", n'oubliez pas de vous éloigner des lumières et de laisser un temps à vos yeux pour s'habituer à l'obscurité. Quelques dates .... Le 07 novembre : la Lune à son premier quartier à 20 h 51 min 05 sec (heure légale de Paris). Le 14 novembre : la Lune est au périgée (au plus près de la Terre) à 12 h 21 min 08 s (Heure légale de Paris), à la distance de 356 508,987 km. Pleine Lune à 14 h 52 min 02 sec (heure légale de Paris). Le 21 novembre : la Lune à son dernier quartier à 09 h 33 min 10 sec (heure légale de Paris). Le 27 novembre : la Lune est à son apogée (point le plus éloigné de la Terre) à 21 h 08 min 14 sec (heure de Paris) à 406 554, 249 km. Le 29 novembre : Nouvelle Lune à 13 h 18 min 12 sec (heure de Paris).	Eta Carinae au VLT. Image : ESO/G. Weigelt      Eta Carinae est un système binaire composé de deux étoiles très massives. Une équipe internationale dirigée par Gerd Weigelt de l'Institut Max Planck (Allemagne) en a obtenu l'image la plus détaillée actuelle (en haut à droite) avec l'interféromètre du Very Large Telescope de l'ESO (7) situé sur la Paranal, au Chili. L'image de gauche prise en proche infrarouge, montre la matière éjectée par le système (nébuleuse Homunculus dans la nébuleuse de la Carène).      Des vents stellaires très puissant règnent entre les deux étoiles, avec des vitesses de l'ordre de 10 millions de kilomètres par heure. Le milieu environnant atteint alors des températures de plusieurs millions de degrés, avec émission de rayons X. En 1830, c'est une énorme éruption de gaz et de poussières qui a formé les deux lobes en expansion visibles sur l'image de gauche. "Fly-eye" de l'ESA, prévu en 2018. Image : ESA/A. Baker      Les objets (astéroïdes, comètes, ....) susceptibles de croiser l'orbite de la Terre sont appelés des NEO (near earth objects). Ils n'étaient que 10 000 connus il y a 3 ans, ils sont aujourd'hui 15 000 répertoriés. Le 07 septembre dernier 2016 RB1 (heureusement uniquement une dizaine de mètres de diamètre) est passé à seulement 34 000 km de la surface terrestre, c'est à dire plus bas que l'orbite des satellites géostationnaires...      Probablement que presque tout ceux de plus de 1 km de diamètre sont connus (90% ?), mais la détection des plus petits est difficile (10% de connus pour ceux de l'ordre d'une centaine de mètres ? 1% pour ceux de 40 mètres ?).       L'Agence Spatiale Européenne va donc s'équiper d'ici à 2018 d'un télescope automatique à grand champs (6°7 x 6°7). "Fly-eye" aura un diamètre équivalent à celui d'un télescope de 1 mètre de diamètre et recherchera les NEO.

ASTRONOMIE : les Géocroiseurs (3) de la quinzaine :

ENVIRONNEMENT	DIVERS
Selon le WWF les 2/3 des populations de vertébrés pourraient disparaître d'ici 2020.      Selon le Rapport Planète Vivante 2016 du WWF s'appuyant sur l'Indice Planète Vivante produit par la Société Zoologique de Londres qui a utilisé les données scientifiques relevées sur 14 152 populations de 3 706 espèces de vertébrés, entre 1970 et 2012, 58% des populations de vertébrés ont déjà disparu !	suite      C'est tout d'abord l'impact de notre système alimentaire, entre dégradation des habitats, pollutions, érosion, surpêche, épuisement des ressources en eau potable, ... qui met en danger les espèces, y compris à terme, l'espèce humaine. Car c'est toute la biodiversité qui est touchée.      D'ici à 2020 c'est 67% des populations de vertébrés qui aura disparu essentiellement à cause de notre système de consommation et de développement économique.

Webmaster éditorialiste : Dominique LAMIABLE
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