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Éphémérides planétaires

- Les planètes à Paris (France) le 16 avril 2017 :
(Mag = ici, magnitude visuelle apparente = éclat apparent. Une étoile très brillante comme Véga est de Mag = 0. Le Soleil est de Mag = - 26,7. Lorsque Mag = + 6 on considère habituellement que c'est le plus faible objet visible à l'oeil nu dans un ciel noir).

• Mercure, dans la constellation du Bélier est observable au coucher du Soleil.
  Sa distance à la Terre est de 89, 288 397 186 millions de km à 23 h (heure de Paris).
  Mag = 4,38.
  
• Vénus, dans la constellation des Poissons, est observable un peu plus d'1h avant le lever du Soleil.
  Distance à la Terre : 52, 442 589 585 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = - 4,50.
• Mars, dans la constellation du Taureau, est observable en tout début de nuit.
  Distance à la Terre : 347, 311 094 393 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = 1,55.
• Jupiter, dans la constellation de la Vierge est observable toute la nuit.
  Distance à la Terre : 667, 894 783 977 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = - 2,46.
• Saturne, dans la constellation du Sagittaire, se lève à 01h46 (heure de Paris).
  Distance à la Terre : 1424, 914 498 65 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = 1,24.

La Terre est passée au plus près du Soleil (au périhélie) le 4 janvier 2017 à 15h 17 mn 49 sec, heure de Paris à 147, 101 004 597 millions de km.

La Terre passera au plus loin du Soleil (à l'aphélie) le 03 juillet 2016 à 22 heures 11 minutes 20 secondes (heure de Paris). Elle sera alors à 152, 092 495 977 millions de km de lui.

Le 16 avril 2017 elle s'éloigne du Soleil et est à 150, 155 775 464 millions de km de lui. Mg = - 26,73.

Oh ! un livre .... : les livres du mois.

ASTROPHYSIQUE	"Au coeur des trous noirs".
Par Aurélien Barrau. Editions Dunod. Mars 2017, pages : 144. Prix : 11,90 euros.
Voilà un thème qui fait beaucoup fantasmer, mais n'est pas facile à aborder de manière simple... et pourtant l'auteur réussi parfaitement son pari.       Ici, donc, aucune notion mathématique n'est réellement nécessaire pour comprendre ce que l'on sait (et ne sais pas) aujourd'hui sur les trous noirs.      Deux personnages discutent (l'un "candide", l'autre "savant"), abordant des sujets aussi variés qu'habituellement complexes tels que les théories d'Einstein, le temps, la mécanique classique et la mécanique quantique, les trous noirs et les trous blancs, l'évaporation des trous noirs, les nouvelles théories de l'Univers....       Aurélien Barrau insiste également sur un point capital en science : le doute. Il est en effet indispensable d'être capable de recul sur nos théories, de bien comprendre que la "vérité" d'aujourd'hui n'est pas nécessairement celle de demain. Il conclue donc "Je doute de chacune de mes positions" et "Tout est fragile et je le suis plus encore que les propositions que je tente de faire fonctionner."
Pour tous. Une grande réussite.
Histoire des sciences	"EURÊKA".
"L'Univers selon Edgar Poe". Traduit par Charles Baudelaire. Présenté par Jean-Pierre Luminet. Editions Dunod. Février 2017. Pages : 200. Prix : 13,90 euros.
Auteur de nouvelles, de contes fantastiques bien connus, de poèmes, Edgar Poe se montre également féru de science. Avec Eurêka il rassemble et analyse les connaissances scientifiques de son époque sur l'Univers.      Après coup il est facile de faire des rapprochements avec les grandes découvertes d'aujourd'hui... si cela est en effet amusant, il ne faut pas trop se faire d'illusions cependant ! Il est possible, par exemple, de considérer qu'il ait anticipé la théorie du Big Bang et celle de Big Crunch (avec de mauvaises raisons, mais tout à fait cohérentes avec les croyances religieuses de son époque), sa vision des "corps sombres" est tout de même très éloignée de celle des trous noirs.       Auteur possédant une grande capacité d'analyse, il nous livre ici une oeuvre remarquable (traduite de l'américain par Charles Baudelaire), mais dans un style assez prétentieux qui peut rendre un peu énervante la lecture de l'ouvrage. Mais après tout il écrit en préambule "C'est simplement comme poème que je désire que cet ouvrage soit jugé, alors que je ne serai plus". Comme "poème de l'Univers", c'est très intéressant !
Indispensable aux passionnés d'histoire des sciences.
BIOLOGIE	"Les origines de la vie".
Par Marie-Christine Maurel. Editions : Poche - Le Pommier ! Février 2017. Pages : 268. Prix : 12 euros.
D'où venons nous ? Voici une question qui est posée depuis l'éternité, et qui n'a pas fini de nous questionner probablement encore longtemps ! Car passer du minéral au "vivant" n'est pas du tout évident.      Il a donc fallu définir ce qui est "vivant" et ce qui ne l'est pas (et il n'y a pas de vrai consensus à ce niveau, les éléments permettant d'en juger ayant évolué avec les découvertes).      Les premières hypothèses historiques sont évoquées, puis l'on entre dans le dur du sujet : naissance sur Terre ou insémination via l'espace (panspermie) ? Les conditions nécessaires sont -elles très strictes ou au contraire très variées ? Le mystère reste entier, mais ici est étudiée la chimie du vivant, l'atmosphère primitive de la Terre, l'espace (formation du système solaire, comètes et météorites, ...), les expériences en laboratoire, l'étude des fossiles, ...      Au final il semble que la vie ait pu apparaître dans des milieux très variés, chauds ou froids, à haute pression ou non, mais certainement avec la nécessité de la présence d'eau, de gaz carbonique, de carbone, d'azote, de phosphore, de soufre, de fer, etc. Eléments présents en de nombreux lieux sur Terre et ailleurs (de plus en plus d'exoplanètes sont découvertes, certaines situées dans la "zone habitable" de leur étoile).      De nombreuses notes et un glossaire aident le néophyte à s'y retrouver.
Ce travail est extrêmement sérieux et complet, mais peut-être parfois un peu complexe pour un public non averti. Il passionnera de toute façon les étudiants et les curieux de sciences qui accepteront de lire cet ouvrage avec un peu de concentration.
Et le mois prochain : "Einstein à la plage", de Marc Lachièze-Rey. Editions Dunod. Avril 2017, ainsi que "Relativité et quanta : une nouvelle révolution scientifique" de Gilles Cohen-Tannoudji et Michel Spiro. Editions Le Pommier et Universcience. Mars 2017.

ASTRONAUTIQUE :

Jupiter en gros plan par Juno

Image : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Roman Tkachenko

La sonde Juno a été lancée le 5 août 2011 par la NASA depuis Cape Canaveral, et après un long périple, s'est mise en orbite autour de Jupiter le 04 juillet 2016. Lors de ses survols rapprochés, elle peut se retrouver à seulement 4 100 km au dessus des hautes couches nuageuses. Le 02 février 2017 c'est à 14 500 km qu'elle a prit cette image. Alors que souvent les tourbillons de matière sont brillants, une tempête sombre est visible ici. Le 27 mars, Juno a effectué sont 5ème survol rapproché de la planète géante. Le prochain aura lieu le 19 mai.

En quelques mois, les chercheurs ont découvert que les champs magnétiques de Jupiter sont plus complexes qu'ils le supposaient, et que l'aspect en bandes torturées gardent leur apparence en profondeur.

Deux sites ont été choisis pour le posé d'Exomars (ESA (9) et Roscosmos).

Il fallait sélectionner des sites ayant eu avec certitude beaucoup d'eau dans un passé lointain. En effet cet engin doit rechercher entre autre la possibilité qu'une vie se soit développée sur Mars il y a 3 ou 4 milliards d'années, lorsque les conditions étaient meilleures (plus d'atmosphère, eau liquide, possibilité d'activité hydrothermale, ...). Exomars 2020 et son robot se poseront donc soit dans Oxia Planum, soit dans Mawrth Vallis. La zone d'atterrissage (120 x 19 km) doit être également sûre (pas de cratères, grosses roches ou pentes abruptes). Une étude approfondie des deux sites va être effectuée, et le choix définitif se fera en 2019. Il tiendra compte du nombre d'opportunités intéressantes disponibles dans un rayon de 5 km que pourra parcourir le robot. La plate-forme non mobile étudiera également l'atmosphère de la planète Mars et l'évolution du climat.

ASTRONOMIE	ASTRONOMIE
Etoiles filantes (1) : Pour les amateurs des beautés du ciel, voici les essaims à observer ce mois ci :      - les Lyrides, du 16 au 25 avril, ont leur maximum le 22 avril. Leur vitesse est élevée : 49 km/s, et leur taux horaire zénithal (2) de 15.      L'objet origine est la comète Thatcher.      - Les pi-Pippides, du 15 au 28 avril, ont leur maximum le 23 avril. Leur vitesse est faible : 18 km/s et leur taux horaire zénithal variable.      L'objet origine est la comète 26P/Grigg-Skjellerup.      Pour observer correctement les "étoiles filantes", n'oubliez pas de vous éloigner des lumières et de laisser un temps à vos yeux pour s'habituer à l'obscurité. Quelques dates .... Le 03 avril 2017 à 20 h 39 min 24 sec (heure de Paris), la Lune est à son premier quartier. Le 11 avril 2017 à 08 h 08 min 04 sec (heure de Paris) : Pleine Lune. Le 15 avril 2017 à 12 h 04 min 45 sec (heure de Paris) : la Lune passe à l'apogée (au plus loin de la Terre) à 405 474,560 km.. Le 19 avril 2017 à 11 h 56 min 44 sec (heure de Paris) : La Lune est à son dernier quartier. Le 26 avril 2017 à 14 h 16 min 07 sec (heure de Paris) : Nouvelle Lune.. Le 27 avril 2017 à 18 h 14 min 41 sec (heure de Paris), la Lune passe au périgée (au plus près de la Terre) à 359 326,786 km.	Des trous noirs supermassifs peuvent aider à la création d'étoiles. Image d'artiste : ESO/M. Kornmesser      C'est en observant deux galaxies en collision, IRAS F23128-5919, situées à environ 600 millions d'années de lumière de la Terre, qu'une équipe d'astronomes européens menée par Roberto Maiolino (Université de Cambridge) a détecté des étoiles récemment formées (il y a une dizaine de millions d'années) au sein des jets de matière très denses et rapides issus du trou noir central de l'une des protagonistes. Cette découverte est surprenante étant données les conditions extrêmes qui règnent dans ce milieu.      Ces étoiles sont chaudes et s'éloignent rapidement du centre galactique, comme emportées par le flux de matière. Elles pourraient finir par être éjectées de leur galaxie origine, et ce type d'objets pourrait être responsable du fond diffus cosmique infrarouge constaté, mais encore inexpliqué. De même, leur fin de vie (passage en super novae) pourrait expliquer l'enrichissement en éléments lourds du milieu intergalactique.      D'après le communiqué de l'ESO (7), Roberto Maiolino précise : "Si, comme certaines théories l'envisagent, des étoiles se forment au sein de la plupart des jets galactiques, nous disposerions d'un scénario d'évolution des galaxies totalement nouveau."      Les instruments utilisés pour cette détection sont le Very Large Telescope de l'Observatoire Européen Austral situé sur le Paranal, au Chili, équipé des spectroscopes hyperprécis MUSE et X-shooter.

ASTRONOMIE : les Géocroiseurs (3) de la quinzaine :

PEDAGOGIE	PEDAGOGIE
Festival scientifique "Remue Méninges" à Echiroles      Du 11 au 14 avril 2017 se déroulera en banlieue grenobloise le Festival scientifique pour enfants "Remue Méninges, en partenariat avec des laboratoires, des Musées, des structures publiques, des associations...    Le thème : "Sciences, Arts et Cultures".	Suite.    Pour les écoles en semaine (sur réservation afin de ne pas dépasser les capacités de la salle), mais pour tout public le mercredi après midi de 14h00 à 16h00. De la science ludique, pour se dérouiller les neurones ! Pour tout savoir, voir le site Remue Méninges.

Webmaster éditorialiste : Dominique LAMIABLE
(Pour le plaisir des yeux, voir aussi le Site d'auteur photographe )

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