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Éphémérides planétaires

- Les planètes à Paris (France) le 14 octobre 2017 :
(Mag = ici, magnitude visuelle apparente = éclat apparent. Une étoile très brillante comme Véga est de Mag = 0. Le Soleil est de Mag = - 26,7. Lorsque Mag = + 6 on considère habituellement que c'est le plus faible objet visible à l'oeil nu dans un ciel noir).

• Mercure, dans la constellation de la Vierge est invisible.
  Sa distance à la Terre est de 213, 258 493 146 millions de km à 23 h (heure de Paris).
  Mag = - 1,12.
  
• Vénus, dans la constellation de la Vierge, se lève à 6h09 (heure de Paris).
  Distance à la Terre : 232, 101 638 683 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = - 3,93.
• Mars, dans la constellation de la Vierge, se lève à 5h42.
  Distance à la Terre : 373, 273 839 41 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = 1,82.
• Jupiter, dans la constellation de la Vierge n'est pas observable.
  Distance à la Terre : 961, 082 072 758 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = - 1,68.
• Saturne, dans la constellation du Serpentaire, se couche à 22h00 (heure de Paris).
  Distance à la Terre : 1504, 551 655 33 millions de km à 23h (heure de Paris).
  Mag = 1,46.

La Terre est passée au plus près du Soleil (au périhélie) le 4 janvier 2017 à 15h 17 mn 49 sec, heure de Paris à 147, 101 004 597 millions de km.

La Terre est passée au plus loin du Soleil (à l'aphélie) le 03 juillet 2017 à 22 heures 11 minutes 20 secondes (heure de Paris). Elle sera alors à 152, 093 163 183 millions de km de lui.

Le 14 octobre 2017 elle continue donc de se rapprocher du Soleil et est à 149, 187 366 663 millions de km de lui. (à 23h00 heure de Paris). Mg (du Soleil) = - 26,75.

Oh ! un livre .... : les livres du mois.

ASTROPHYSIQUE	"La révolution des exoplanètes".
De James Lequeux, Thérèse Encrenaz et Fabienne Casoli. Editeur : EDP sciences, collection : "Une introduction à". Pages : 214. Juin 2017. Prix : 29 euros.
	Voici un ouvrage à la fois complet et accessible, qui nous emmène de la "préhistoire des exoplanètes" à la découverte de plus de 3600 planètes extrasolaires connues aujourd'hui.      Ces trois experts du domaine (deux radioastronomes et une spécialiste des atmosphères planétaires) nous détaillent les différentes méthodes de détection (transits, transits gravitationnels, vélocimétrie, observation directe), l'évolution des techniques, les projets futurs, et s'interrogent même sur la possibilité de vie ailleurs, les tentatives de contacts... Chaque chapitre possède sa propre bibliographie.
Dans les annexes se trouvent une sélection d'exoplanètes, des données sur notre systèmes solaire, la nomenclature des étoiles et exoplanètes. Un glossaire termine l'ouvrage.      Ainsi nous pouvons suivre la transformation des idées des astrophysiciens concernant la formation des étoiles et des planètes, mais surtout, peut être, sur la position de ces dernières autour de leur soleil.      Très bien illustré de photographies et de croquis, avec peu de formules (qu'il est possible de zapper sans perdre la compréhension générale du texte), nous avons ici un outil de référence. Juste à noter quelques petites coquilles restantes pour cette première édition, mais facilement corrigeables par chacun (par exemple page 92 en bas, il est question de protoplanètes de 10 masses solaires, il faut lire bien entendu 10 masses terrestres).
Remarquable. Cet ouvrage passionnera les astronomes amateurs, mais entraînera également le grand public vers les grands espaces encore à découvrir dans notre galaxie.
ASTROPHYSIQUE	"Le côté obscur de l'univers."
De Hervé Dole. Editions DUNOD collection "Quai des Sciences". Pages : 191. Septembre 2017. Prix : 16,90 euros.
Grâce à la conquête spatiale qui nous a affranchi du filtre de notre atmosphère, notre vision de l'Univers a été complètement révolutionnée ces vingt dernières années. Des télescopes spatiaux tels COBE dès 1989, ISO en 1995, Spitzer en 2003, et enfin Planck en 2009, ont permis aux astrophysiciens d'obtenir une image de l'univers 370 000 ans après le "Big Bang". Matière noire et énergie sombre (qui représentent l'essentiel de l'Univers) ont ainsi été traquées, mais cet ouvrage ne se limite pas à cela, loin de là. L'origine des grandes structures organisant les galaxies est maintenant mieux comprise, de même que l'accélération de l'expansion, mais il reste encore beaucoup à faire. Hervé Dole nous présente donc également le futur avec la mission européenne Euclid, satellite qui devrait être lancé en 2021. Il sera muni d'un télescope de 1,20 mètres de diamètre, équipé d'un instrument travaillant en visible, et un autre en infrarouge proche, avec un grand champ couvert par 64 millions de pixels en infrarouge et 604 millions en visible ! Autant dire que cet ouvrage va nécessiter une suite dans quelques années....
Pour tous. Voici une vision générale de l'Univers à travers les toutes dernières découvertes des astrophysiciens. Ses mystères sont expliqués de manière simple, et ce livre est aussi facilement lisible qu'un roman (c'est d'ailleurs en partie le roman de la vie professionnelle de l'auteur....).
BEAUX LIVRES	"Le grand livre du Biomimétisme"
"S'inspirer de la nature pour inventer demain". De Veronika Kapsali. Editions DUNOD. Traduit de l'anglais par Julie Perry. Octobre 2017 (édition originale anglaise 2016). Pages : 237. Prix : 39 euros.
S'inspirer du vivant pour créer (ou imaginer) des innovations techniques ne date pas d'hier. Icare équipé d'ailes, le premier avion type "chauve-souris", ... l'histoire montre que l'homme a souvent voulu imiter la nature.      Cet ouvrage, excellemment illustré comme tous les "beaux livres", nous emmène dans le milieu de nos "techniciens -copieurs" de formes, de structures, de méthodes, et l'on se laisse entraîner au milieu des ronces qui deviennent barbelés, de la bardane qui devient Velcro, de la nageoire pectorale de la baleine à bosse qui devient dérive de surf, de la feuille de lotus aux surfaces autonettoyantes, des étoiles de mer aux surfaces agrippantes, des pommes de pin aux textiles intelligents, et même des fourmis de feu à la robotique en essaim...
Pour tous. De l'architecture à l'agro-alimentaire, de l'esthétique à la performance, du textile à la robotique, ... chacun découvrira comment la nature à certainement beaucoup plus d'imagination que nous ! Et que nous ne sommes certainement pas au bout de nos surprises.
ENVIRONNEMENT	"L'eau en ville".
De Auguste Gires, illustrations de Thérèse Bonté. Editions Le Pommier, collection "Les mini-pommes". Pages : 61. Septembre 2017. Prix : 8,90 euros.
Cette petite collection destinée aux enfants explique en quelques pages un grand thème scientifique. Ce 54ème tome décrit ce qu'il advient de l'eau en ville à partir de l'aventure de "Marcel et Elodie" embarqués par "Tanguy", l'expert sur son aéroglisseur, depuis le sommet des immeubles jusqu'au plus profond des égouts. Une occasion d'apprendre quelques mots comme "égoutier", "avaloir", "déversoir d'orage", etc. , et de comprendre le fonctionnement de nombreux équipements, les problèmes ainsi que les solutions utilisées en cas d'inondation, et même la raison pour laquelle les bouches d'égouts sont rondes et non carrées ! Juste une mini coquille page 50, où deux dessins sont inversés entre le caniveau et l'avaloir.
Pour les 9 à 12 ans. A mettre entre toutes les petites mains.
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ASTRONAUTIQUE

Le grand plongeon de Cassini.

Image d'artiste : NASA/JPL-Caltech.

C'est le 15 septembre dernier, après 13 ans de services exceptionnels, que la sonde Cassini, son carburant épuisé, a plongé dans l'atmosphère de Saturne. Cette fin, qui pourrait paraître triste, est en fait destinée à éviter toute contamination inopportune des lunes de la planète géante, principalement de celles sur lesquelles les scientifiques estiment qu'une possible vie aurait pu se développer. En effet, malgré le soin apporté à éliminer toute bactérie ou microbe terrestre, et malgré un long voyage dans le vide de l'espace, le risque de transporter de la vie terrestre avec la sonde n'est pas nul.      Une minute après l'entrée dans l'atmosphère, le signal a été perdu avec la sonde. Mais tant que son antenne est restée dirigée vers la Terre, des images et des données ont été transmises (température et composition de l'atmosphère, champs magnétique...).      Cassini avait emporté avec elle la sonde Huygens de l'Agence Spatiale Européenne, qui s'est posée avec succès sur Titan le 14 janvier 2005. Mais la mission a permis également l'étude des diverses autres lunes de Saturne, la découverte par exemple de panaches glacés sortant des fissures du sol d' Encelade, indiquant la présence d'une activité hydrothermale.      La durée de la mission de presque la moitié de la révolution de la planète autour du Soleil (qui est d'environ 29 ans) a permis d'étudier les variations saisonnières de l'atmosphère de Saturne. Quand aux anneaux, ils n'ont presque plus de secrets pour nous, avec leurs satellites "bergers", leur épaisseur, leur composition....      Cette mission internationale a donc été une réussite complète, et il reste des années de dépouillement de données à faire pour en tirer des résultats complets.

Et pendant ce temps, sur Mars....


Image : NASA/JPL-Caltech/MSSS

Le robot martien "Curiosity"de la NASA continue ses explorations. Ci-dessus une combinaison de 70 images prises le 13 août 2017 avec la caméra Mastcam de la crête appelée "Vera Rubin Ridge" dans le mont "Sharp". Il s'agit ici de roches sédimentaires contenant de l'oxyde de fer, dont il est difficile de dire si les couches sont dues à des processus aqueux ou au vent, mais des veines blanches, probablement du sulfate de calcium, laissent penser que des écoulements de fluides se sont propagés dans les roches.
Image : ESA/DLR/FU Berlin	La sonde européenne Mars Express, elle aussi étudie la surface de la planète rouge avec sa caméra haute résolution. Ci-contre à gauche, un cratère d'impact de 32 km de diamètre dans le bassin d'Hellas montre sans équivoque que l'astéroïde qui s'y est écrasé, l'a fait à une époque où l'eau ou la glace étaient présente.
Les écoulements des matériaux sont bien visibles, principalement du cratère vers le bas gauche de l'image.

ASTRONOMIE	suite
Etoiles filantes (1) : Pour les amateurs des beautés du ciel, voici les essaims à observer ce mois ci :      - Les Draconides ("Giacobinides"), du 06 octobre au 10 octobre, ont leur maximum le 08 octobre. Leur vitesse est faible : 20 km/s, et leur taux horaire zénithal (2) variable.      L'objet origine est la comète Giacobini-Zinner.      - Les epsilon-Géminides, du 14 au 27 octobre, ont leur maximum le 18 octobre. Leur vitesse est élevée avec 70 km/s, et leur taux horaire zénithal faible : 2.      L'objet origine est probablement la comète Ikeya.      - Les Orionides, du 02 octobre au 07 novembre, ont leur maximum le 21 octobre. Leur vitesse est faible avec 20 km/s. Leur taux horaire zénithal est de 20.      L'objet origine est la comète de Halley.      - Les Taurides sud, du 1er octobre au 25 novembre, ont leur maximum le 05 novembre. Leur vitesse est moyenne avec 27 km/s, et leur taux horaire zénithal de 5.      L'objet origine est la comète Encke.      - Les Taurides nord, du 1er octobre au 25 novembre, ont leur maximum le 12 novembre. Leur vitesse est moyenne avec 29 km/s, et leur taux horaire zénithal faible : 5.      L'objet origine est la comète Encke.      Pour observer correctement les "étoiles filantes", n'oubliez pas de vous éloigner des lumières et de laisser un temps à vos yeux pour s'habituer à l'obscurité. Quelques dates .... Le 05 octobre 2017 à 20 h 40 min 05 sec (heure de Paris) : Pleine Lune. Le 09 octobre 2017, à 07 h 54 min 33 sec (heure de Paris) : la Lune est à son périgée (point le plus proche de la Terre) à 366 855,307 km. Le 12 octobre 2017 à 14 h 25 min 24 sec (heure de Paris) : la Lune est à son dernier quartier. Le 19 octobre 2017 à 21 h 12 min 02 sec (heure de Paris) : Nouvelle Lune. Le 25 octobre 2017 à 04 h 25 min 44 sec (heure de Paris) : la Lune passe à l'apogée (point le plus éloigné de la Terre) à 405 154, 237 km. Le 28 octobre 2017 à 00 h 22 min 03 sec (heure de Paris), la Lune est à son Premier Quartier. La nuit du 28 au 29 octobre : passage à l'heure d'hiver. A 3 h il sera 2 h. Une heure de plus à dormir.	Quelques nouvelles de l'ESO (7) Image : ESO/J. Walsh      NGC 7009, également nommée plus poétiquement "Nébuleuse Saturne", située à environ 5000 années lumière de notre Soleil, a été étudiée avec un des télescopes de 8,20 mètres de diamètre du "Very Large Telescope" situé au Chili (sur le Paranal) afin de cartographier la répartition des poussières en son sein.      Les nébuleuses planétaires sont le résultat de la fin de vie de géantes rouges de faible masse ayant éjecté dans l'espace une partie de leur matière. Le reste de l'étoile centrale devient ensuite rapidement (à l'échelle astronomique) une naine blanche. L'enveloppe en expansion va se diluer petit à petit en quelques dizaines de milliers d'années, et disparaîtra à nos yeux.      L'instrument MUSE utilisé permet une analyse du spectre en chaque point de NGC 7009 ainsi qu'une image très détaillée (voir ci-dessus) montrant une structure extrêmement complexe avec une enveloppe interne, une enveloppe externe, un halo, deux jets de part et d'autre de l'axe principal se terminant par des sortes de poignées...      La poussière est inégalement répartie, avec une plus grande densité sur le bord de l'enveloppe interne où elle est ensuite vaporisée ou détruite par l'onde de choc. Et des nouvelles d'ALMA...      ALMA est le réseau de 66 antennes radioastronomiques de 7 à 12 mètres de diamètre situé sur le plateau de Chajnantor, dans l'Atacama, au Chili, travaillant en millimétrique et submillimétrique. Image : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/F. Kerschbaum       Il y a 2700 ans une étoile géante rouge, U Antliae, en fin de vie, a éjecté une partie de sa matière dans l'espace, provoquant une bulle sphérique filamenteuse en expansion rapide. Cette enveloppe contient divers composants chimiques carbonés. L'étude en radio, en infrarouge et en visible de ce type d'objets devrait permettre une meilleure compréhension de l'évolution et de la fin de vie des étoiles.

ASTRONOMIE : les Géocroiseurs (3) de la quinzaine :

ENVIRONNEMENT	ENVIRONNEMENT
Projet GlobBiomass de l'ESA     Il s'agit d'utiliser les satellites artificiels équipés de radars (mais également travaillant en visible) afin de déterminer l'évolution du stockage du carbone forestier dans la durée, en lien avec les changements climatiques. Nos forêts absorbent le gaz carbonique de l'air (mais elles peuvent le rendre si elles sont brûlées !), servant ainsi à limiter le réchauffement climatique.	suite.      Une première carte mondiale vient d'être établie, montrant le volume de mètres cubes de bois estimés par hectares pour 2010. Des équipes du monde entier travaillent sur ces données satellitaires et des résultats plus complets ont été travaillés sur cinq régions, par exemple concernant l'évolution entre 2005 et 2015 de la savane ligneuse sud-africaine.      Les résultats complets et validés seront rendus publics en 2018.

Webmaster éditorialiste : Dominique LAMIABLE
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