"De Stonehenge aux pyramides mayas". De Yaël Nazé. Editions Belin. Janvier 2018 (première version en 2009). Pages : 239. Prix : 25 euros.

     Très richement illustré, cet ouvrage est à la fois un livre d'Histoire... et un livre d'histoires ! L'auteure nous entraîne dans un lointain passé, chez les aborigènes d'Australie, chez les Inuits, chez les Mayas, les Chinois, les Grecs, les Arabes, les Mésopotamiens, etc., afin de découvrir leurs visions de la Lune, du Soleil, de la Voie Lactée, des étoiles. L'astronomie était alors capitale pour les êtres humains car elle régissait la vie de tous les jours : planter, récolter, se repérer dans le temps (par le calendrier, les jours et les heures), et même prévoir les catastrophes (ou non...) ! (observation d'éclipses, de comètes, d'étoiles "invitées", ...). A une époque plus proche de nous, sont abordés également, et c'était incontournable, "nos amis les martiens" au 19e et 20e siècle en Europe et aux Etats Unis (Lowell, Schiaparelli, ...).
      A noter qu'il faut parfois une certaine concentration, par exemple afin de comprendre le calendrier Maya, loin d'être si évident que cela !
      Très important : Yaël Nazé est une scientifique et tout au long de l'ouvrage la prudence reste de mise, elle écrit par exemple à propos de Stonehenge (mais cela est valable pour tout ce qui n'a pas laissé de traces écrites) « Une chose est certaine : il faut se garder de surinterpréter des données dont on dispose. Il s'agit de rester prudent, de ne pas accepter une hypothèse parce qu'elle est simplement « possible », et surtout ne pas assigner nos motivations scientifiques actuelles aux esprits anciens : Stonehenge n'est peut être qu'un temple symbolique, et non un grand télescope mégalithique ! ».

     Le 09 février 2018, s'est déroulée une table ronde à l'UNESCO à l'occasion de la "Journée internationale des femmes et des filles de science". Plusieurs thèmes spécifiques ont été abordés  avec les objectifs de "réduire les écarts entre les hommes et les femmes en informatique" et de produire des recommandations concernant "la science et les chercheurs scientifiques". Les intervenantes venaient d'Europe, mais aussi du Ghana, du Cameroun, ...
     L'UNESCO a confectionné un rapport "Déchiffrer le code : l'éducation des filles et des femmes aux sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM)" montrant les disparités hommes/femmes dans le monde entier dans le domaine des sciences. D'abord comprendre les obstacles à l'égalité, par exemple les facteurs sociaux-culturels (attentes des parents, statut des parents, influence des pairs, perception des enseignants et stratégies éducatives, problèmes économiques, pratiques d'évaluation, stéréotypes sexistes, relais par les médias des normes et tabous, jeux et loisirs, etc.) puis trouver des solutions (confiance en soi, intérêt, motivation, plaisir, les "modèles" à suivre ne sont pas forcément masculins, promouvoir la pensée critique, etc.) afin d'encourager les filles dans les filières scientifiques, ce qui devrait permettre à l'horizon 2030 une éducation de qualité sans discrimination.
     Actuellement, seulement 28% des "chercheurs" sont des "chercheuses" (dans le monde), avec de grandes disparités selon les pays (l'Amérique Latine étant un bon élève avec 44% de chercheuses, quand à l'Union Européenne, elle plafonne à 33%, l'Asie du Sud par contre n'est qu'à 17%, et fait moins bien que l'Afrique subsaharienne et ses 30%) et selon les disciplines (sciences naturelles, médicales, technologiques, sociales, ...). Néanmoins, de grands progrès sont en cours, mais des efforts continus sont toujours indispensables.